Amazing Grace, au-delà d'un spectacle à une dose de grâce.
- konektem info
- 8 avr.
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Ce samedi 5 avril 2025, El Rancho Convention Center s’est mué en un véritable sanctuaire d’adoration. Pour sa deuxième édition, le concert Amazing Grace a uni voix, instruments et cœurs vers une même direction, l'adoration. Plus qu’un simple spectacle, Amazing Grace s'est illustré en une parenthèse sacrée, une immersion dans la grâce, la communion et la foi partagée. Derrière cette réussite, une équipe réunie promoteurs et maestro: Joslord Elmilus, Kervens Pierre, maestro David Morinvil et Real Louis. Quatre passionnés, portés par une vision commune : faire de la louange un langage universel, et de la scène un lieu où souffle la faveur divine.
Dj Wonder : l’alchimiste de l’ambiance
Dès les premières minutes du concert, DJ Wonder, l’une des rares femmes à exceller dans cet univers, a joué un rôle central. Alors que le public était encore dispersé dans l’espace du El Rancho, elle a su, par des sélections musicales judicieuses et une énergie contagieuse, rassembler les participant.e.s et créer une atmosphère propice à la célébration. Par ses transitions soignées et son sens du rythme, elle a introduit avec finesse l'évènement, maintenant une dynamique constante entre les artistes. DJ Wonder a ainsi brillamment assuré l’ambiance, tout en imprimant sa touche personnelle à cette soirée.
Des performances habitées d’onction et d’énergie
La soirée s’est ouverte sur une atmosphère empreinte de spiritualité avec le groupe Belance, qui a insufflé une énergie rafraîchissante et un esprit d’adoration sincère. Carl Emile et son band malgré des défis techniques ont ensuite enchaîné avec une prestation dynamique et profonde, instaurant une ambiance soutenue de louange dès les premières minutes.
Les Élus, tout de blanc vêtus, ont captivé l’audience avec une fusion audacieuse de gospel, de sonorités Lakay et de modernité. Leur interprétation de "Avanse" a donné le ton, suivie de "Vin Selebre", une création mêlant de sonorités indiennes et trap, qui a littéralement électrisé la salle. Dans cette même veine d’originalité. Lynda Joseph, avec sa voix angélique, a profondément ému avec "Nan Bondye mwen kwè" et "Li pap janm lage m", deux chants porteurs d’espérance.
Barbara Cassamajor a enflammé la scène avec "Mon âme bénit l’Éternel", sur un rythme afro entraînant, entourée de danseurs. Elle a ensuite touché le public avec "Pwomès pa m", plongeant l’assemblée dans une adoration douce et sincère. Inspiré de Jean 5:17. Stanley Georges a livré une performance puissante. L’un des moments les plus marquants fut lorsqu’il a invité le public à allumer les flashs de leurs téléphones, symbolisant la lumière chassant les ténèbres d’Haïti. Il a ensuite entonné "Mwen te deside pou m suiv Lesenyè, m pap tounen", avant de conclure par "Glwa Ou", un chant empreint de foi et de puissance prophétique.
Autre passage fort : JoyClerf. Avec "Wi li fè l", il a conduit l’auditoire dans une adoration intense. L’émotion était d’autant plus forte que plusieurs des titres interprétés ont été composés par son père, Jean Claude Derisier “Zoom”, conférant une belle touche d’héritage et d’authenticité. Le groupe Holy Music a ensuite pris le relais avec une énergie maîtrisée et une belle cohésion scénique.
Astharmonie a élevé davantage l’atmosphère dès "M ap pwospere", avant de déclencher une vague de louange dansante sur "I Believe" de Jonathan Nelson. Ensuite, la chorale DEG, habillée de cuir noir et de rouge grenat, a fait sensation avec "Mèsi", en collaboration avec Rutshelle Guillaume. Leur animation impeccable sur "M a va wè li" a enflammé la salle, confirmant leur signature musicale alliant innovation et performance scénique audacieuse.
Taliana Lindor a profondément touché l’audience avec "L’Éternel p ap renouvle kontra ankò" et "klere chimen" du groupe Zetwal, offrant un moment d’intimité spirituelle.
Loutchina a enchaîné avec un bouquet vibrant : "À Dieu soit la gloire", "Jezi wo" et "L ap beni w", entraînant l’assemblée dans une louange joyeuse et dansante.
Enfin, Wiliadel a clôturé la soirée avec intensité. Son entrée solennelle, sous les flashs du public, a marqué les esprits. Avec "Mwen poukont mwen", "M pa prale jan m vini an san m pa beni" et "Sòlda leve pye w", elle a offert un final à la fois puissant, touchant et engagé.
La grâce au cœur de la tempête
Malgré quelques retards et défis techniques (retours son défaillants…), l’équipe artistique est restée solide. Et dans un contexte socio-politique fragile, Amazing Grace a été bien plus qu’un concert : un acte de foi collectif. Les flashs levés pour Haïti, les prières silencieuses, les voix unies dans l’espérance… tout rappelait que la faveur de Dieu transcende les circonstances. À El Rancho, un vent de paix, de force et de foi s’est levé – et il portait un nom : Amazing Grace.
Redaksyon:
Ronalson Bryan Blanfort
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